30 novembre 2022
Par : Chantal Dufort

Trouver son Soleil en Novembre

De quoi parle-t-on début novembre? Il fait noir tôt, le ciel est plutôt gris… c’est déprimant. Plusieurs se sentent très fatigués. Avec raison, car on passe de 100 000 Lux (unité de mesure de luminothérapie) en été à environ 2000 en hiver. La lumière extérieure joue un grand rôle sur certaines de nos hormones et neurotransmetteurs dont notre mélatonine, soit l’hormone reliée au sommeil. Donc, le mois de novembre coïncide avec le début de cette adaptation difficile de notre corps (notre tête et notre cœur) à la noirceur et la froideur des mois d’hiver.

Les blues d’automne existent vraiment dans les pays nordiques

Saviez-vous que 10 à 15 % des populations nordiques sont affectées par le blues d’automne et que 2 à 3 % d’entre elles souffrent de dépression saisonnière?  

Que fait-on au Québec et au Canada? Passez go et ne réclamez pas le mois de novembre? Impossible! Alors que fait-on pour que ce mois soit moins rude et pénible? Et s’il s’agissait au lieu d’un mois de douceur pour faire face à la course folle de décembre, plutôt que la fin du beau et bon temps? 

Quelques astuces pour faire un pied de nez à cette déprime saisonnière

Les Danois sont munis d’un terme qui évoque le fait de bâtir un style de vie reposant sur des moments conviviaux et sereins, surtout face aux hivers froids et sombres : Hygge. Ce mot qui est devenu un art de vivre, c’est la poursuite du bonheur au quotidien dans les petites choses. 

Prendre conscience des petits bonheurs du quotidien, prendre le temps de prendre le temps, mettre de la lumière partout, bougies, feux de foyer; passer des bons moments avec les gens qu’on aime.  

Plusieurs études ont montré que les Danois avaient été désignés comme le peuple le plus heureux. Nous aurions peut-être des choses à apprendre d’eux! 

Avant toute chose, il est important de s’auto-évaluer régulièrement, quant à notre état de bien être face à la détresse et aller consulter un médecin et ou psychologue si l’on trouve que notre état dégrade ou est de plus en plus difficile.

En novembre, deux options se présentent : soit on s’attarde à ce que l’on trouve pénible (noirceur, froid, nature plutôt terne); soit on s’attarde à tout ce qui est sujet à nous faire du bien, on instaure des routines d’hiver. Faites donc le test et écrivez chaque soir 3 moments de gratitude que vous avez ressentis au cours de votre journée.  

Bougez et sortez

Avec le télétravail, il devient facile de ne pas sortir de la journée, voire de la semaine. Inscrivez à votre agenda un moment pour sortir et idéalement aller marcher. Pourquoi pas en faire un défi d’équipe? 

Une des astuces les plus étudiées pour contrer l’effet de la diminution de la lumière extérieure est la luminothérapie. Il est temps de sortir votre lampe si ce n’est pas déjà fait depuis septembre. 

Vous n’en avez pas, il est important de trouver une lampe de 10000 Lux et plus et s’y exposer environ 30 minutes par jour. 

Acceptez la situation et composez avec elle

Il faut accepter, en toute bienveillance, que ces semaines seront plus ardues. Par conséquent, dressez une liste de ce qui vous fait du bien et inscrivez ces activités à votre agenda.  

(Personnellement, je sors les bougies, la couverture chauffante, les gros bas doux, le plat à fondue et la laine pour tricoter.) 

Qu’on le veuille ou non, ce fameux mois de novembre reviendra année après année, quitte à créer des traditions qui nous feront du bien.  

 
Chantal Dufort

Collaboratrice-experte de la santé mentale en entreprise