Journée internationale pour la résolution des conflits

Le 21 octobre 2021 marque la journée internationale pour la résolution des conflits

Depuis 2005, le troisième jeudi du mois d’octobre a été choisi pour célébrer la journée internationale pour la résolution des conflits. Née de l’Association pour la résolution des conflits, cette initiative a pour but de sensibiliser les gens au conflit, qu’il soit d’ordre familial, de voisinage, commercial, professionnel ou social, ainsi qu’à ses impacts, surtout lorsqu’il demeure non résolu.

Qu’est-ce que le conflit?

Le conflit est défini comme étant un état d’opposition entre personnes ou entités. Le conflit est très souvent chargé d’émotions telles que la colère, la frustration, la peur, la tristesse, la rancune et le dégoût. Le conflit est généralement provoqué lorsque le besoin d’une personne ou d’une collectivité n’est pas satisfait par l’autre. Si le conflit n’est pas traité à la racine et que la brèche n’est pas réparée, il peut rapidement s’aggraver et dégénérer, causant souvent des dommages irréparables.

Le conflit au travail

Au travail, le conflit peut susciter une panoplie d’effets dévastateurs surtout s’il n’est pas adressé. Entre autres, les impacts négatifs d’un conflit peuvent inclure des perturbations du travail, une baisse de la productivité, un moral d’équipe affaibli, l’échec de projets, les mauvaises prises de décisions, l’absentéisme, le présentéisme, le sabotage, la destruction d’équipement, les problèmes de santé physique et mentale, le roulement du personnel, la violence (physique et/ou psychologique), un milieu de travail toxique, et le licenciement. À plus long terme, le conflit peut nuire à la réputation et aux résultats de l’entreprise, entraînant une perte de revenus et une difficulté au niveau de l’attraction et de la rétention de la main d’œuvre. Les propriétaires et les gestionnaires d’entreprises doivent prendre conscience de l’impact des conflits sur le lieu de travail et prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation avant qu’elle ne s’aggrave.

Quelques pistes de solution

Si vous êtes confronté à une situation conflictuelle et qu’il est possible d’en parler avec la personne en question, il est toujours bon de risquer un certain malaise et d’avoir la conversation difficile afin de pouvoir clarifier les choses. Si vous n’avez pas la capacité d’en parler, songez à obtenir de l’aide grâce à votre gestionnaire ou à un praticien(ne) en résolution de conflits, un médiateur, un Ombudsman, ou encore considérez la possibilité de prendre un cours sur les habiletés de communication interpersonnelle, sur la résolution informelle des conflits, sur la gestion des comportements perturbateurs ou encore, sur l’intelligence sociale et émotionnelle. Dans la mesure du possible, tentez de résoudre vos conflits de façon informelle, plutôt que formelle, car plus on utilise les mécanismes formels, plus on risque de voir le conflit se dégénérer. Certains mécanismes formels incluent les griefs, les plaintes déposées auprès du Tribunal, des recours en justice, pour n’en nommer que quelques-uns. Souvenez-vous aussi que les mécanismes formels ont tendance à être plus coûteux en termes de temps, d’énergie, et d’argent. Il est toujours possible de faire marche arrière et choisir les mécanismes informels, comme le dialogue, le coaching en matière de résolution des conflits, la discussion facilitée, la médiation, et l’intervention de groupe, même si vous avez déjà entamé un processus formel.

Un mot de la fin…

Pour conclure, j’aime toujours rappeler que le symbole chinois pour le mot conflit est formé de deux figures : l’une représentant le danger, et l’autre représentant l’opportunité. Le danger de ne pas régler le conflit peut résulter dans une panoplie de conséquences négatives, telles que décrites dans les quelques lignes ci-dessus. De l’autre côté de la médaille, le conflit nous donne également une opportunité d’apprendre de nos erreurs, de rencontrer l’autre personne dans son vécu, de reconnaître leurs perceptions, leurs attentes, leurs aspirations, leurs inquiétudes, leurs espoirs, leurs croyances, leurs peurs et leurs valeurs et en revanche, de nous donner également l’occasion de partager nos perceptions, nos attentes, nos aspirations, nos préoccupations, nos espoirs, nos croyances, nos craintes et nos valeurs, pour enfin répondre et/ou combler le besoin inassouvi qui était probablement à l’origine du différend. La résolution des conflits ne peut que susciter la paix et permettre à l’épanouissement de soi et d’autrui. Souvenez-vous toujours que le conflit est inévitable, mais le combat est facultatif. Le conflit ne peut survivre qu’avec votre participation.

Savoir gérer vos émotions et celles des autres peut grandement contribuer à prévenir et/ou à résoudre les conflits. Vous aimeriez en savoir plus ? Pourquoi ne pas essayer notre test d’intelligence émotionnelle ?

 

Vicki-Anne Rodrigue, M.Ed., CCC

Consultante principale, Gestion des talents et leader, Évolution des talents chez EPSI